N° 53 - Novembre/Décembre 2013
ISSN : 1772-7200
Figure chérie de l’art sacré, Marie Madeleine est sans doute l’un des personnages les plus fameux du Nouveau Testament. Pourtant, elle est aussi singulièrement méconnue. D’abord, parce qu’on peine parfois à l’identifier: est-elle Marie de Magdala, Marie l’Égyptienne, Marie, soeur de Marthe et de Lazare? Ensuite, parce que sa légende et son rôle ont été diversement interprétés au fil des siècles. Mais cette héroïne biblique à la fois faillible et élue, pécheresse avant que d’être sauvée, n’en reste pas moins proche des fidèles. Beauté du corps et beauté de l’âme sont réunies dans cette sainte qui, depuis bien longtemps, a franchi le seuil de la religion pour investir le champ des arts et des lettres – champ auquel Religions & Histoire ouvre grand ses pages pour ce dossier exceptionnel, à l’image de Madeleine.
L’identification du personnage de Madeleine a suscité de nombreuses interprétations. La complexité de son existence, qu’elle soit qualifiée de «dévote parfumeuse du Christ» à l’époque carolingienne par Raban Maur ou, plus généralement, tout au long du Moyen Âge, de «très sainte demoiselle pécheresse», se double du problème de son identification historique dans la vie du Christ telle qu’elle est relatée par les Évangiles.
Auteur : Dominique de COURCELLES
Magazine : Religions & Histoire n° 53 Page : 34-38