N° 53 - Novembre/Décembre 2013
ISSN : 1772-7200
Figure chérie de l’art sacré, Marie Madeleine est sans doute l’un des personnages les plus fameux du Nouveau Testament. Pourtant, elle est aussi singulièrement méconnue. D’abord, parce qu’on peine parfois à l’identifier: est-elle Marie de Magdala, Marie l’Égyptienne, Marie, soeur de Marthe et de Lazare? Ensuite, parce que sa légende et son rôle ont été diversement interprétés au fil des siècles. Mais cette héroïne biblique à la fois faillible et élue, pécheresse avant que d’être sauvée, n’en reste pas moins proche des fidèles. Beauté du corps et beauté de l’âme sont réunies dans cette sainte qui, depuis bien longtemps, a franchi le seuil de la religion pour investir le champ des arts et des lettres – champ auquel Religions & Histoire ouvre grand ses pages pour ce dossier exceptionnel, à l’image de Madeleine.
La célèbre Madeleine à la veilleuse (vers 1640-1645) de Georges de La Tour a inspiré au poète René Char une réflexion subtile et complexe autour de la figure solitaire et mystique de Marie Madeleine. Peinture du XVIIe siècle, surréalisme et poésie se mêlent dans cet exercice de la pensée pour offrir une vision nouvelle de l’héroïne biblique.
Auteur : Sébastien Galland
Magazine : Religions & Histoire n° 53 Page : 66-69