N° 49 - Mars/Avril 2013
ISSN : 1772-7200
Des peintures préhistoriques aux bestiaires médiévaux, des sacrifices offerts dans la Grèce antique aux mythologies celtique et scandinave, partout et toujours l’animal semble occuper une place de choix dans les pratiques et croyances religieuses. Pourquoi? Quelle fonction lui est dévolue? Quel est son statut par rapport à l’homme, que d’aucuns considèrent comme un animal lui aussi? Et par rapport aux dieux? Explorant diverses aires culturelles et époques, ce dossier entend apporter des éléments de réponse. Il est bien entendu loin d’être exhaustif, et ne prétend pas l’être : tant de religions auraient pu être convoquées ! Mais il eût alors fallu publier un livre… Espérons simplement que ces quelques pages constitueront une ouverture stimulante sur un sujet inépuisable.
Leur temple est la nature. Ils privilégient la transmission orale et non l’écrit. Leurs cérémonies sont dirigées par les druides, personnages importants, savants autant qu’énigmatiques. Pour toutes ces raisons, la religion celtique demeure mystérieuse à plus d’un titre. Partiellement assimilée par le polythéisme romain, condamnée par le christianisme une fois qu’il est devenu religion d’État, elle continue pourtant de livrer aux historiens et aux archéologues quelques bribes permettant de la comprendre. On sait par exemple qu’elle accordait une place centrale à certains animaux bien particuliers, que l’on retrouve notamment, quoique sous une forme évidemment déformée puisque christianisée, dans la littérature médiévale dite «bretonne».
Auteur : Pierre CHAVOT
Magazine : Religions & Histoire n° 49 Page : 48-51