N° 49 - Mars/Avril 2013
ISSN : 1772-7200
Des peintures préhistoriques aux bestiaires médiévaux, des sacrifices offerts dans la Grèce antique aux mythologies celtique et scandinave, partout et toujours l’animal semble occuper une place de choix dans les pratiques et croyances religieuses. Pourquoi? Quelle fonction lui est dévolue? Quel est son statut par rapport à l’homme, que d’aucuns considèrent comme un animal lui aussi? Et par rapport aux dieux? Explorant diverses aires culturelles et époques, ce dossier entend apporter des éléments de réponse. Il est bien entendu loin d’être exhaustif, et ne prétend pas l’être : tant de religions auraient pu être convoquées ! Mais il eût alors fallu publier un livre… Espérons simplement que ces quelques pages constitueront une ouverture stimulante sur un sujet inépuisable.
Plus de mille ans! Aucune puissance occidentale n’a atteint, dans l’histoire, une telle longévité et exercé une telle influence sur l’Europe. Douze siècles séparent en effet la fondation de Rome, fixée traditionnellement en 753 avant notre ère, de la chute de l’Empire romain d’Occident, en 476. Constituée au fil des siècles, cette civilisation doit une part de sa pérennité à une aptitude exceptionnelle, celle d’accepter, d’assimiler et de nourrir à son tour des influences étrangères : grecques, orientales, celtiques, égyptiennes, etc. La religion et le panthéon romains apparaissent ainsi comme les héritiers de mariages divers, au service d’une véritable originalité. À cet égard, le symbolisme animal romain est d’une richesse exceptionnelle, qui prend une dimension particulière dans l’art des métamorphoses. Ou comment des humains, des héros et même des animaux se transforment en animal ou en végétal, en étoile, en montagne, afin d’expliquer l’homme et le monde.
Auteur : Pierre CHAVOT
Magazine : Religions & Histoire n° 49 Page : 38-41