N° 49 - Mars/Avril 2013
ISSN : 1772-7200
Des peintures préhistoriques aux bestiaires médiévaux, des sacrifices offerts dans la Grèce antique aux mythologies celtique et scandinave, partout et toujours l’animal semble occuper une place de choix dans les pratiques et croyances religieuses. Pourquoi? Quelle fonction lui est dévolue? Quel est son statut par rapport à l’homme, que d’aucuns considèrent comme un animal lui aussi? Et par rapport aux dieux? Explorant diverses aires culturelles et époques, ce dossier entend apporter des éléments de réponse. Il est bien entendu loin d’être exhaustif, et ne prétend pas l’être : tant de religions auraient pu être convoquées ! Mais il eût alors fallu publier un livre… Espérons simplement que ces quelques pages constitueront une ouverture stimulante sur un sujet inépuisable.
L’animal est omniprésent dans la civilisation grecque auprès des hommes des cités: chien domestique et familier, troupeau nourricier, cheval de guerre, gibier, boeuf de trait ou poisson des profondeurs marines… Dans les mythes et les rituels, il occupe également une place centrale. Il est le compagnon et l’attribut des dieux, incarnant une part de leur puissance et de leur identité, comme l’aigle de Zeus, la biche d’Artémis ou la chouette d’Athéna; il est aussi et surtout, en tant que victime sacrificielle et divinatoire, le lien rituel entre hommes et dieux, l’intermédiaire privilégié entre l’Olympe et les cités.
Auteur : Sonia DARTHOU
Magazine : Religions & Histoire n° 49 Page : 32-37