N° 49 - Mars/Avril 2013
ISSN : 1772-7200
Des peintures préhistoriques aux bestiaires médiévaux, des sacrifices offerts dans la Grèce antique aux mythologies celtique et scandinave, partout et toujours l’animal semble occuper une place de choix dans les pratiques et croyances religieuses. Pourquoi? Quelle fonction lui est dévolue? Quel est son statut par rapport à l’homme, que d’aucuns considèrent comme un animal lui aussi? Et par rapport aux dieux? Explorant diverses aires culturelles et époques, ce dossier entend apporter des éléments de réponse. Il est bien entendu loin d’être exhaustif, et ne prétend pas l’être : tant de religions auraient pu être convoquées ! Mais il eût alors fallu publier un livre… Espérons simplement que ces quelques pages constitueront une ouverture stimulante sur un sujet inépuisable.
Vers l’an 28 de notre ère, Jésus entame son ministère. Juif à part entière, il ne souhaite pas fonder un autre monothéisme, bien au contraire : face aux rites de purification et aux pratiques alimentaires très contraignantes, dont la complexité et le coût élevé excluent une bonne partie de la population, il veut simplement raviver l’alliance passée entre Dieu et son peuple, Israël. Pour cela, il préconise, dans le sillage de son cousin Jean le Baptiste, la pratique du baptême, simple plongée dans les eaux permettant de se purifier de ses fautes. Car c’est là l’une des conditions pour accéder au royaume de Dieu, dont Jésus annonce la venue prochaine. C’est la «bonne nouvelle», sens premier du mot «évangile». Ce faisant, Jésus attire les foules mais aussi l’inimitié de certains juifs puissants. Ce qui lui vaut d’être arrêté, maltraité et finalement crucifié. Dès lors, l’imaginaire chrétien l’associe à l’agneau de Dieu, sacrifié pour l’ensemble des hommes.
Auteur : Pierre CHAVOT
Magazine : Religions & Histoire n° 49 Page : 42-45