N° 41 - Novembre 2011
ISSN : 1772-7200
Clovis fait partie des grandes figures de l'histoire de France. Pourtant, celui que Charles de Gaulle plaçait au commencement de l'histoire nationale est aujourd'hui considéré avec suspicion, en raison même de son succès passé et des multiples récupérations politiques et religieuses dont il a fait l'objet à travers les siècles. De lui, on ne connaît souvent que le baptême et le mariage avec Clotilde. C'est bien peu. Au-delà de l'image d'Épinal, le premier roi franc de Gaule présente pourtant un réel intérêt historique. À l'occasion du 1 500e anniversaire de sa mort, le 27 novembre, Religions & Histoire propose une réflexion générale autour de cette figure emblématique afin de mieux pénétrer un monde en pleine mutation. La Gaule du Ve siècle est en effet celle de la fin de l'Empire, du début de la dynastie mérovingienne, de la christianisation massive de la société et de l'élaboration d'une royauté chrétienne… Un univers foisonnant et injustement oublié. Dans votre magazine d'histoire.
Grâce aux Dix livres d'histoire de Grégoire de Tours (IV, 1), nous savons que Clovis, décédé en novembre 511, fut inhumé dans le sacrarium de la basilique des Saints-Apôtres de Paris (future abbatiale Sainte-Geneviève), là où furent enterrés par la suite ses petits-fils, Theudoald et Gontaire, fils de Clodomir, assassinés vers 524 par leurs oncles Clotaire et Childebert, sa fille Clotilde (épouse du roi wisigoth Amalaric), décédée en 531, et finalement son épouse Clotilde, morte vers 544. Après eux, la famille royale mérovingienne ne devait plus utiliser cette basilique pour ses sépultures.
Auteur : PÉRIN (P.)
Magazine : Religions & Histoire n° 41 Page : 49-49