N° 37 - Mars/Avril 2011
ISSN : 1772-7200
Mésopotamie. Que d'évocations suscitées par ce nom dans l'imaginaire occidental ! Mais aussi, revers de la médaille, que d'ombres et de jugements erronés ! Les civilisations anciennes qui se sont succédé et développées avec éclat dans cette région fertile du Proche-Orient, inventant notamment l'écriture, ont laissé de nombreux témoignages de leur gloire passée. À ces objets et monuments divers s'ajoutent, dans notre culture européenne nourrie par les textes bibliques, la tradition conservant la mémoire de villes aux noms illustres : Babylone, Ninive, Ur… Entre réalité historique et légende, sources archéologiques et récits mythiques, tentons de retrouver le visage de l'ancienne cité d'Ur, ville du dieu-lune sumérien Nanna, terre natale d'Abraham et capitale rayonnante avant que d'être ensevelie dans les sables de l'oubli. Religion & Histoire : revue d'histoire spécialisée dans les religions.
Aux côtés de Babylone, de Ninive et d'Assur, Ur est l'un des sites les plus fameux que nous ait fait connaître l'archéologie mésopotamienne. Outre qu'il recèle les vestiges considérables d'une ville qui fut, à la fin du IIIe millénaire avant notre ère, la capitale d'un vaste empire, sa notoriété doit beaucoup au nombre et à la qualité tout à fait exceptionnelle des objets découverts dans sa vaste nécropole. La richesse du mobilier trouvé dans ces sépultures était telle qu'on les qualifia rapidement de tombes royales. Ce qui était vrai de quelques-unes d'entre elles, car certains objets inscrits portaient une dédicace à des souverains, mais sans doute abusif pour les autres, qui furent peut-être les tombes de personnages de haut rang, mais pas nécessairement de rois.
Auteur : Luc Bachelot
Magazine : Religions & Histoire n° 37 Page : 32-39
Date : 25/02/2011