N° 23 - Novembre/Décembre 2008
ISSN : 1772-7200
C'est peu avant 1200 que le terme ?cathare? apparaît pour la première fois dans les chroniques médiévales. Il désigne, non sans ironie, un groupe de dissidents présentés comme des ?sorciers adorateurs du chat? ou des ?fous de pureté?. Qualifiés par ailleurs d'?apôtres de Satan?, les intéressés se nommaient eux-mêmes, simplement, ?bons chrétiens? ou ?apôtres du Christ?. Qui étaient donc ces croyants que l'Église qualifia d'hérétiques et qu'elle fit pourchasser d'abord par les armes, lançant la croisade contre les albigeois (1209-1229), puis par la redoutable Inquisition ?
C'est au XIIe siècle qu'est né l'amour courtois, chanté par les poètes troubadours du pays de langue d'oc. Depuis la moitié du XIXe siècle,
un mythe occultiste totalement dépourvu de fondement – mais qui a la vie dure – a alimenté chez certains la conviction que la poésie amoureuse
des troubadours est écrite en code et qu'elle n'exprime en réalité que
les croyances, les programmes religieux ou politiques, les espoirs et
les déceptions des cathares. Qu'en est-il réellement ?
Auteur : ZAMBON Francesco
Magazine : Religions & Histoire n° 23 Page : 54-57