N° 22 - Septembre/Octobre 2008
ISSN : 1772-7200
Jésus n'était pas chrétien. Il est désormais acquis qu'il n'a jamais voulu donner naissance à une religion autre que celle à laquelle il appartenait pleinement, le judaïsme. Pourtant, alors qu'il annonçait l'imminence du Royaume de Dieu, la communauté des premiers disciples de Jésus s'est transformée en Église. Comment le mouvement des disciples de Jésus s'est-il, peu à peu, affranchi du judaïsme pour constituer une religion à part entière, et dans quel contexte ? Pour répondre à ces questions, il convient de ne pas se cantonner à l'étude des livres dits canoniques (ceux du Nouveau Testament) mais d'ouvrir la recherche aux textes qui seront plus tard qualifiés d'apocryphes.
La résistance allemande au nazisme est symbolisée par la date du 20 juillet 1944, avec l'attentat – manqué – contre Hitler perpétré par quelques officiers de haut rang. Pour autant, ce type de résistance armée et visant à supprimer le dictateur, est-il le seul à mériter le nom de ?résistance? (Widerstand) au sens le plus fort du terme ? Lors du jubilé de 2004, comme au cours des anniversaires précédents, les historiens se sont interrogés sur l'existence d'une résistance des Églises au nazisme.
En effet, a priori, catholiques et protestants allemands ne pouvaient qu'être les adversaires d'un régime dont l'idéologie et les actes s'opposaient radicalement aux préceptes de l'Évangile.
Auteur : Matthieu ARNOLD
Magazine : Religions & Histoire n° 22 Page : 66-71