N° 12 - janvier/février 2007
ISSN : 1772-7200
Il existe toujours dans les rapports de l'homme à la nature et des hommes entre eux quelque chose qui relève de la transcendance. C'est le domaine de la religion au sens large, englobant les croyances, les mythes, les spiritualités et les religions dans l'acception exacte du mot qui implique l'intervention divine et une pratique codifiée par des textes. La religion au sens large est l'objet de cette nouvelle revue. Il s'agit non pas de la religion vécue ni de l'insertion de la religion dans le monde contemporain, mais de la religion objet d'observation et de connaissance. Pour chaque domaine religieux nous avons fait appel à un ou plusieurs historiens dont les travaux sont notoires. Ces historiens composent le comité scientifique de la revue. La collaboration qu'ils nous ont apportée dès le début nous a permis de découvrir l'extrême richesse des connaissances actuelles, généralement méconnue parce que peu divulguée. Religions & Histoire, se tenant à l'écart des interprétations ou transpositions qui dénaturent toujours les faits historiques, demandera à des historiens d'exposer les connaissances acquises. Seul le scrupule de l'historien préserve pour le lecteur la liberté d'esprit qui lui permet de s'informer véritablement.
L'arche sainte découverte à Saint-Paul-Trois-Châteaux, une commune située non loin de Valréas, Bollène et Montélimar, au sud de la Drôme, constitue le plus remarquable témoignage de la présence des communautés juives dans le Dauphiné au XVe siècle. La plus ancienne mention de cette arche en pierre date de 1856(1). L'arche a été découverte dans une ?fort vieille salle? d'une maison - située entre la rue Juiverie et la rue du Serf au sein d'un îlot aujourd'hui inhabité et en ruines2 - qui servait de presbytère à l'église, encore au XIXe siècle3 ; elle était en fait formée par une niche aménagée dans l'épaisseur du mur, ornée d'un important encadrement en pierre sculptée et close par des volets de bois.
Auteur : SIGAL Laurence
Magazine : Religions & Histoire n° 12 Page : 38-42