N° 1 - Mai 2009
ISSN : 1772-7200
Le 10 juillet prochain, les protestants célébreront le 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin, l'un des principaux instigateurs de la Réforme qui, au XVIe siècle, aboutit à la naissance d'une nouvelle Église chrétienne indépendante de Rome. Figure tutélaire de la modernité ou dernier des hommes du Moyen Âge, théologien virtuose de l'Écriture, penseur de la chose publique, auteur dont la plume contribua à forger la langue française, Calvin est tantôt admiré, tantôt conspué. De son vivant même jusqu'à nos jours, sa personnalité controversée a fait couler beaucoup d'encre. Religions & Histoire analyse ici la vie, l'œuvre et les diverses perceptions du réformateur aussi bien que son héritage dans
Le protestantisme constitue le courant du christianisme le plus opposé aux images : il a rejeté les représentations visuelles au service de la foi ; il a parfois accompagné ou encouragé les mouvements iconoclastes ; il s'est méfié de l'art comme d'un possible moyen d'accéder humainement à Dieu. Ce constat général doit toutefois être nuancé. D'abord parce le courant luthérien du protestantisme, après quelques hésitations, a fini par accepter les images dans les églises, à condition qu'elles soient au service de la Parole. Ensuite, parce que la Réforme a combattu l'image en tant qu'idole, non en tant qu'oeuvre d'art. Enfin, parce qu'absence d'image ne signifie pas absence de sentiment esthétique. De quelle manière peut-on donc définir l'esthétique calvinienne ?
Auteur : Jérôme Cottin
Magazine : Religions & Histoire hors-série n° 1 Page : 28-32
Date : 07/05/2009